Je respire!
C’est le début d’une nouvelle semaine à la maison! Nous avons maintenant nos habitudes et je suis certaine qu’il y en a que vous souhaitez garder après la période de confinement. Peut-être est-ce de prendre le temps de cuisiner, de méditer, de faire du sport, lire davantage… En ce qui me concerne j’ai décidé d’avoir une pratique en yoga plus soutenue. Je constate les effets positifs sur mon corps et mon mental, cette pratique participe au maintien de mon équilibre au quotidien. Alors oui, il y a bien d’autres éléments que j’ai envie de conserver après ce confinement faire de longues nuits. Mais inclure de nouvelles habitudes demande de faire des choix. Et vous le savez, choisir c’est renoncer… Alors non, à la fin du confinement je ne continuerai pas à avoir ce même rythme de vie. Le choix de mon métier, tourné vers les autres ne me le permet pas et j’ai hâte de reprendre mon activité au cabinet, de vous rencontrer de nouveau physiquement car cela aussi, participe à l’équilibre que j’ai choisi. Et pour cela, je peux faire des choix. Le choix de m’organiser autrement par exemple. Car aujourd’hui, le plus important est là. Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas me perdre. Ce confinement est l’occasion de revenir à l’essentiel.
Tout le superflus apparait plus nettement et je n’ai plus envie d’y consacrer autant de temps. Et c’est bien cela, qu’on appelle trouver son équilibre…
Mais avant de vous lancer à vous construire des habitudes de vie pourquoi ne pas commencer par s’intéresser aux basiques? Posons nous cette question: de quelle manière je respire?
Au quotidien notre corps nous accompagne et « gère » à notre place une multitude d’actions: la digestion, la libération d’hormones, la régulation de la température… et notre respiration!
Cette fonction indispensable à la vie se fait de manière la plus automatique qui soit. Mais nous pouvons prendre la main et la faire varier de manière volontaire et bien heureusement!
La fonction respiratoire joue un rôle majeur sur différents plan de notre quotidien, de notre bien-être, autant physique que psychologique. Mais nous pouvons aussi aller à la conquête de notre respiration et progresser dans ce travail dans d’autres buts, comme pour la pratique de l’apnée par exemple.
La respiration, fonction indispensable à notre survie, cela semble être une évidence….et pourtant!
Si nous respirons suffisamment pour vivre, nous ne respirons pas assez pour bien vivre Nous n’utilisons qu’un faible pourcentage de nos capacités capacités respiratoires. Dans nos sociétés occidentales, nous devons nous tenir droit, les épaules en arrière, et le ventre légèrement rentré.
Qui n’a jamais entendu « tiens toi droit! »? La poitrine fière, nous mobilisons la région des omoplates qui gène l’utilisation des sommets pulmonaires. Nous contractons les abdominaux en bloquant les mouvements du diaphragme.
De cette manière, nous effectuons de petites et courtes inspirations, d’environ 500mL alors que notre capacité pulmonaire est de presque 5L!
Travailler sa respiration consciemment c’est décider d’augmenter notre volume respiratoire habituel et donc mieux s’oxygéner.
Apporter plus d’oxygène à son corps permet à nos organes, notre cerveau, de mieux fonctionner.
Mieux s’oxygéner va aussi favoriser la détente, musculaire et psychique.
Dans la vie de tous les jours, c’est avec notre thorax que nous respirons le plus souvent. Nos poumons se gonflent vers l’avant, en négligeant la partie haute et abdominale.
Pour initier ce travail je vous propose de prendre quelques instants, assis sur une chaise, le dos posé contre le dossier, les pieds au sol et les mains sur les cuisses.
Prenez quelques instants, les yeux ouverts en fixant un point, ou fermés, pour prendre conscience de votre respiration habituelle. Je respire uniquement avec mon thorax? Mon ventre se gonfle t-il? Pour m’aider je peux poser une main sur mon thorax et une sur mon ventre et je respire calmement. Je note mes sensations et impressions.
Au fur et à mesure des mes respirations, je vais essayer de repousser la main qui se situe sur mon ventre à chacune de mes inspirations.
De cette manière, je vais mobiliser mon diaphragme qui sépare ma cavité thoracique de ma cavité abdominale.
Je vais conquérir plus d’espace respiratoire et donc me permettre d’inspirer une quantité d’oxygène plus importante.
La mobilisation du diaphragme est un point très interessant de notre travail. Celui ci intervient très largement dans l’accueil et la gestion de nos émotions. En l’assouplissant, je vais venir me calmer, permettre à mon corps et mon mental de se détendre. Je permets à mes émotions de circuler pour retrouver une fluidité et un confort respiratoire. Le diaphragme étant un muscle, sa mobilisation réchauffe.
Le diaphragme, c’est lui.
Le travail sur la respiration est une première étape dans notre travail en sophrologie.